A 30 ans, on peut dire que quelque chose a changé…ou plutôt
une multitude de choses, une combinaison qui fait qu’on n’est plus tout à fait
la même qu’à 20 ans…
A 30 ans, on a davantage confiance en soi, on se sent plus
femme, plus belle, plus sûre de soi. Les boutons d’acné sont censés avoir
disparu, on a trouvé son propre style, celui qui nous ressemble, avec lequel on
se sent nous-même, les essais capillaires hasardeux n’ont plus lieu d’être et
on ose s’affirmer sans piquer des fards dès que quelqu’un nous adresse la
parole.
A 30 ans, on a un amoureux, peut-être même un « mari »
qui nous a propulsée au rang des « Madames » suite à un tout petit
« oui » inaudible prononcé des sanglots plein la voix devant une
audience digne d’un public de pièce de théâtre… Une famille est peut-être en
gestation…au sens propre du terme hein ?! Parce que la nature, cette bonne
vieille dame nature a décidé que pour toute la durée de l’humanité c’est aux
femmes de se transformer en Kangourou… Alors qu’à 20 ans, on désespérait en
mode « Bridget Jones » de trouver un jour l’homme idéal, on bavait
d’envie en regardant tous ceux qui se promenaient à deux main dans la main, et
on rêvait d’une histoire d’amour grandiose avec une demande en mariage théâtrale
avec genou à terre et un diamant dans un écrin. La réalité est peut-être un peu
différente, car oui, ça y est, on peut se le dire, on est assez grandes pour
entendre que les contes de fée n’existent pas, mais le résultat est à peu près
le même : on a trouvé « l’élu », certes il n’est pas aussi
parfait que les héros de nos séries d’ados sur lesquels on fantasmait
allègrement des heures durant, mais il est là près de nous, et puis comme on
l’a un peu choisi quand même, on peut dire qu’il répond à la plupart de nos
attentes, et que toutes ces imperfections, font de lui « notre »
homme idéal.
On a trouvé sa voie, celle qui fait qu’on ne
« subit » pas comme une séance de torture une journée de travail de
8h et on est tout proche du sommet de sa carrière, de ses fichues 5 à 10 ans
d’expérience qui font que les entreprises nous voient comme des gâteaux
appétissants à dévorer derrière une vitrine...et seraient presque prêtes à se
battre pour nous récupérer dans leur giron.
A 30 ans, on a tissé notre nid avec un toit sur sa tête, on
a un entourage solide, et oui…on a enfin su faire le tri de toutes ses
connaissances, celles qui ne nous apportent pas grand-chose, à part faire
grimper le baromètre du nombre d’amis
Facebook…
Mais…
A 30 ans, on surveille aussi nos premiers cheveux blancs qui
sortent de notre crâne un par un en nous narguant, car oui, on ne voit plus
qu’eux au milieu de notre crinière, mais si, regardez, juste là, en dessous,
là ! puis on scrute aussi nos premières rides apparaitre celles qui nous rappellent,
qu’on a l’âge qu’on a…
A 30 ans, on est malheureusement confrontés à la réalité de
la vie, celle dont on se détache et dont on ne se préoccupe absolument pas à 20
ans. On doit accepter les gens qui disparaissent, les épreuves, la maladie, les
échecs personnels et professionnels, et puis tous les autres « accidents
de la vie », en adulte responsable qu’on est devenu.
A 30 ans, toutes les corvées administratives sont pour notre
pomme, bah oui, on n’est plus à charge de son papa et de sa maman, alors
bonjour déclaration d’impôts et autres joyeusetés…
Bref, c’était la minute philosophique sur mon propre état
d’esprit à 30 ans et…..548 jours. Allez, j’avoue ça fait mal de dire 31 ans et
puis en tant que femme, on n’est pas obligée de dire son « vrai âge »,
personne ne nous en voudra.
J’avais évidemment un autre point de vue il y a 10 ans et
mon état d’esprit sera sans aucun doute d’autant plus différent dans 10 ans…mais
me voilà à l’instant T!
Par Pretty Pink
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